La campagne de lutte contre le harcèlement dans les transports
Ce lundi 5 mars, Ile-de-France Mobilités, la RATP et la SNCF ont lancé une campagne d’affichage pour lutter contre le harcèlement sexuel dans les transports en commun.
En 2016, 87% des usagères des transports en commun déclaraient dans une étude de la Faut avoir déjà été victimes de harcèlements sexistes ou sexuels, d’agressions sexuelles ou encore de viols dans ces mêmes transports.
Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et d’IDF Mobilités, a déclaré au Point que la campagne se voulait « un peu choc » et que le but était de « faire ressentir la peur qu’ont les femmes quand elles sont dans les transports en commun. Ce ne sont pas les hommes que l’on stigmatise, ce sont les prédateurs ».
Mais la campagne n’a pas plu à tout le monde. En effet, certains internautes ont dénoncé une campagne « à côté de la plaque » et rappellent qu’un agresseur peut ressembler à n’importe qui, sans avoir forcément l’air effrayant.
2. ARRETONS avec cette altérisation de l'agresseur sexuel. On a bien compris que personne ne veut s'intéresser à qui agresse, combien sont-ils et quel est leur profil mais là ca devient un peu trop visible.
— CrêpeGeorgette (@valerieCG) March 5, 2018
Sophie Gourion, créatrice du tumblr Les Mots tuent, rappelle que ce n’est pas la première fois que la RATP utilise des animaux sauvages pour illustrer la question du harcèlement.
Le problème de la métaphore animalière pour représenter le harcèlement c'est qu'aucun homme ne va se reconnaître. Et qu'encore une fois on élude le fait que les agresseurs sont des hommes quelconques, pas des monstres ou des animaux, soumis à des pulsions incontrôlables.
— Sophie Gourion (@Sophie_Gourion) March 5, 2018