Les réalisateurs abordant les sujets importants
L’exode massif de population dû à la guerre, au fanatisme, au racisme, à la haine, aux discussions autour du droit d’utiliser certains toilettes, la transition continue de nos vies du monde « réel » au virtuel – voici les grandes questions confrontant nos sociétés aujourd’hui.
Les gens sont maintenant plus opposés les uns aux autres et avec ces divisions, des artistes engagés sont nécessaires pour créer le travail qui nous permet de sentir, voir ces différents et espérer les régler.
Ci-dessous nous avons rassemblé des films fais par des artistes et des activistes qui suivent un certain chemin pour montrer la force qu’il y a toujours dans le monde créatif, pour prendre position, pour explorer des sujets complexes et sensibles que les politiciens d’aujourd’hui simplifient constamment.
CLEAN WATER
Décrit comme « un monologue visuel de trois parties », Wainaina illustre un voyage identitaire depuis son lieu de naissance au Kenya, en passant par l’Angleterre, jusqu’à sa vie New-yorkaise, confrontant son propre héritage africain à la perception des gens qui l’entourent. Poétique et minimaliste, Clean Water réussit à couvrir en six minutes des idées importantes, comme l’anxiété parentale, la personnalité et l’histoire.
BLACK BOX
Telle une performance artistique que peut-être David Lynch ou Terrence Malick comprendraient, la silhouette nerveuse du danseur Shamel Pitts (dont le monologue libre sert de narration au film) se tord et s’étire au milieu du Désert de Néguev en Israël, avec des montagnes escarpées pour seule compagnie. Les références à l’héritage, la généalogie et la lutte reviennent souvent, tandis que les images monochromes font le lien entre les mouvements de Shamel et ses mots poignants.
EVERY SINGLE WORD
Dylan Marron choisit des films « mainstream » et les édite en gardant exclusivement les lignes dites par des personnes de couleurs – presque aucune des vidéos de Marron n’excède une minute…
Son travail vient souligner le manque de rôles parlants substantiels pour les personnes de couleurs à Hollywood, mettant en évidence comment la diversité est effacée de cette industrie clairement homogène. Néanmoins, un humour subversif et malicieux nourrit le projet, poussant le changement avec légèreté.
RELUCTANTLY QUEER
Basé sur la dissertation de l’acteur principal Kwame Edwin Otu écrit au Charretier G. Woodson l’Institut, Reluctantly Queer suit la vie d’un jeune ghanéen luttant pour réconcilier ses désirs et l’amour qu’il a pour sa mère dans un pays aux lois anti-homosexuels très strictes.
Récompensé du prix du meilleur court métrage au Baltimore International Black Film Festival l’année dernière et nominé pour un Ours d’Or à Berlin, Reluctantly Queer a été très acclamé. Son producteur et réalisateur Akosua Adoma Owusu a entreprit ce projet dans un effort de « profiter des privilèges culturels que j’ai pour communiquer, sur une plate-forme publique, des questions que l’on considère comme tabou dans beaucoup de parties du monde ».
HALA
Hala a 16 ans, est musulmane, veut devenir skateuse, et vit dans une famille très conservatrice. Un vernis de normalité cache des rapports tendus et des divisions, qui eclatent quand Hala commence à découvrir et accepter sa sexualité.
Abordé avec sensibilité et une ferme implication, le court-métrage de Minhal Baig a la profondeur, la portée et le sens d’un film indépendant d’une grande maturité, condensé dans une histoire de 14 minutes parfaitement jouée.